Cher Leader, membre d’ALFI,
Tout d’abord je vous transmets mes salutations les plus distingués grâce à vos titres grands et qualifiés. Je viens par cette présence parlé de la difficulté que subissent les prisonniers après avoir purgé leur peine c’est à dire la difficulté de leur réinsertion au sein de la société. « Celui qui ouvre une porte d’école, ferme une prison. »disait
Victor Hugo
Avant même de parler de réinsertion, dans beaucoup de cas, il conviendrait donc de s’attarder simplement sur l’insertion. La délinquance n’est pas le fait du hasard ni de la fatalité. Quand elle ne provient pas d’un déséquilibre mental, elle découle souvent d’un décrochage (familial et/ou scolaire notamment), d’un manque de repères, d’une précarité matérielle, d’une dépendance (alcool, drogue), voire dans certains cas d’une recherche désespérée d’affirmation. Plus spécifiquement, le défi de l’emprisonnement – outre le fait qu’il se justifie ou non – est de protéger la société, pas seulement en enfermant les délinquants, mais aussi en les équipant pour que leur réinsertion soit meilleure que leur insertion. Une personne qui vient de passer des mois, voire plusieurs années, à l’ombre d’un lieu qui n’est que tension, humiliation, confinement, violence, ne pourra en sortir qu’à la manière d’un fauve jaillissant hors de sa cage.Si, par contre, elle est accompagnée de la manière adéquate – qui peut varier selon les cas –, elle aura beaucoup plus de chances de trouver sa place dans le « monde libre ». Pour améliorer la sortie de prison des libérés, il ne s’agit évidemment pas de relativiser la souffrance des victimes ni de nier les erreurs des fautifs, ou de ne pas infliger de sanction ; il faut davantage accompagner le processus de réinsertion à la fois pendant la période de détention (ce qui inclut, entre autres, la révision d’un système pénitentiaire inadapté) et après la libération, mais aussi agir de manière préventive sur les dérives sociétales qui poussent trop de monde à la faute. Si l’on souhaite réellement agir en amont, il faut questionner de toute urgence le modèle de société et notamment réduire les écarts sociaux et économiques criants.
Voilà l’une des choses qui font de moi un engagé, un justiciable, je suppose, cette idée que
Nos valeurs communes, notre sens de la responsabilité et de la solidarité
Sociale ne devraient pas seulement s’exprimer à l’église, à la mosquée ou dans les rues, pas seulement dans le pâté de maisons où nous habitons, dans les
Lieux où nous travaillons, ou au sein de nos familles, mais aussi au travers de
Nos détenus. Comme beaucoup de jeunes, je crois au pouvoir de la réinsertion pour un Afrique meilleur.
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